Top 10 des choses rassurantes à connaître sur la

sciatique et la hernie discale lombaire

1. La compression d’une racine nerveuse saine est indolore alors que la même pression sur une racine inflammée provoque des douleurs radiculaires

2. L’évolution clinique, si défavorable, peut nécessiter le recourt à une imagerie comme l’IRM mais la plupart du temps les symptômes sont suffisants pour établir un diagnostic.

3. Une certainte proportion (20 à 40%) des personnes asymptomatiques présentent à l’IRM une hernie discale, lorsqu’un HD est visible à l’imagerie une bonne corrélation entre la localisation de la hernie discale et le tableau clinique est un élément indispensable pour valider le diagnostic.

4. La décision de faire ou non une IRM dépendra des circonstances spécifiques de chaque patient et sera prise par le médecin en consultation avec le patient

5. Une méta-analyse publiée en 2017 dans le journal European Spine Journal a également conclu que la hernie discale lombaire était un facteur de risque important pour la sciatalgie

6. Selon cette méta-analyse il semble que l’exercice physique de loisir pratiqué très régulièrement (4x ou + /semaine) peut effectivement avoir un effet protecteur contre le développement de la douleur sciatique. Moins de 4x = pas d’effet.

7. Mesurer l’importance de la compression ou du contact entre la hernie et la racine nerveuse n’ont pas encore démontré leur intérêt

8. 55% des patients ont après 1 an une amélioration de leur incapacité d’au moins 30% ,  le pronostic à long terme de la sciatique est bon pour la plupart des patients. Le fait que le patient pense que le problème va perdurer dans le temps est un facteur de risque d’évolution défavorable.  

9. L’exercice encadré peut avoir un effet légèrement supérieur au simple conseil de « rester actif » sur la douleur de la jambe à court terme chez les patients atteints de sciatalgie. Cependant, il existe des preuves de qualité modérée qui montrent qu’il n’y a pas de différence à long terme entre les deux (concernant les critères « douleur » et « handicap »). 

10. La kinésithérapie est bénéfique pour améliorer la force musculaire, réduire la douleur à court terme et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de sciatalgie. Elle permet aussi une réduction significative du handicap ainsi qu’une amélioration de la fonctionnalité.

 

 

Les études dont ces méta-analyses sont composées manquent néanmoins de qualité, et parfois les résultats sont contradictoires. Si l’on considère l’aspect mécanique / compressif d’une hernie provoquant une sciatique, cette méta analyse montre que la traction mécanique n’apporte pas de bénéfices pour la douleur ou le handicap. 

 

 

La dernière méta analyse sur la kiné et la sciatique, en date du 29/12/2022, basée sur 18 études à risque élevé de biais, conclut: 

    • Pas d’amélioration de la douleur à court, moyen ou long terme
    • Pas de progrès de l’incapacité à court, moyen ou long terme
    • Les « preuves sont insuffisantes, les données sont trop hétérogènes et les études ont un trop grand risque de biais pour formuler des recommandations cliniques sur l’efficacité des interventions de physiothérapie » / kinésithérapie.
     
    NDLR: à partir d’études de faible qualité ou peu fiables on ne peut pas sortir quelque chose de bon ou de fiable, même avec une méthodologie irréprochable